lettercamp
c/o lettercamp
Le site se compose d’une frise. D’images.
Un clic et l’image s’ouvre. Iconographie augmentée: d’un texte, un lien, d’autres images…
La frise, elle, est aussi linéaire que la vision classique du temps, une ligne droite, avec un curseur de présent pour fermeture éclair, curseur qui, de l’infini des possibles, des intentions inventoriées, ne pose qu’une seule résolution, qu’une seule action. Agie. Faite. Ce qui est fait est fait. Un jalon fut posé. Des potentialités écartées. D’autres naissent.
Et la route, chargée de ce fait, ouverte et augmentée de l’expérience agie, est un infini de possibles.
A gauche du présent: le réalisé. Aucune intervention là n’est plus possible, cependant dans ce corpus -mort- se trouve les éléments constitutifs, et référents, qui assurent une liaison, fondation: une certaine stabilité dans le futur.
Même si la stabilité n’est en aucun cas notre recherche première. Disons que ce sont là les éléments qui, peu à peu, posent notre démarche et nous donnent, dans la continuité, l’impression d’une substantifique moelle puisée au coeur même du projet, son squelette,une force interne au projet. Une énergie ancrée dans l’inertie. Et libérée. Resurgissant au coeur d’une action ultérieure. Avec la sensation, à cet instant-là, d’être – à la fois: porté par le passé & en tension vers l’à-venir.
A droite du présent, sur cette frise, on pouvait durant l’opération Lettercamp ( 26 janvier 2013 – 27 janvier 2014) trouver les intentions: ce qui restait à faire. Mais rien -là- n’était sûr. L’opération avait carte blanche. Et se frottait non seulement aux éléments de linguistique générale mais également aux éléments météorologiques… Le temps qu’il fera est une donnée déterminante, les interventions de Lettercamp sont fragiles, sensibles au vent, au lieu, ne durant jamais longtemps. Ephémères. Seules les traces perdurent.
Chaque image de la frise est ouvrable telle une boite. Comme d’ailleurs tous les mots en gras rencontrés dans ce site. Un clic sur image ou sur le mot vous emmène vers une autre page, d’autres matières, une autre sphère. L’image et le mot, ici cliquables, deviennent seuils, vers un plan autre, croisé. Une bifurcation. A prendre ou non.
Ce site cherchant à intégrer la nouvelle dimension de l’écriture développée par l’outil internet.
L’écriture quitte la ligne classique, pour se rapprocher d’un espace en trois dimensions.
La première dimension, ainsi que la seconde, sont les traditionnelles: l’axe syntagmatique et paradigmatique, à qui l’ont adjoint ici un troisième axe: temporel. Lié au lecteur. Si vous cliquez sur l’image ou le mot vous quittez la phrase en cours de lecture, pour emprunter un détour, rompre avec la linéarité de l’écriture. Tout en pouvant néanmoins y revenir. Après. Plus tard. Et changé. Chargé. Différemment.
Du détour fait.
Bonne(s) route(s).