26 avril 2013
c/o vazemsky
Avec l’invention du Web, l’écriture quitte ses deux dimensions traditionnelles. Les enjeux sont autres et la troisième dimension qui, à mes yeux, correspondait à l’espace de lecture, propre au lecteur, est augmenté d’une liberté, quitte la ligne, la séquence imposée, et devient désormais exploitable par l’auteur. L’objet de lecture étant de plus en plus modulable en permettant désormais la bifurcation.
La linguistique traditionnelle place deux axes principaux dans le langage: l’axe syntagmatique et l’axe paradigmatique. Le syntagmatique correspond à la linéarité évoluante de la phrase, c’est l’axe du doigt suivant les lettres et les mots d’une ligne… et impliquant dans la langue, une série de liens, d’accords, de conjugaisons, de règles qui tissent les mots mis bout à bout en une phrase prenant sens.
Le paradigmatique est, dans la vision traditionnelle, perpendiculaire au syntagmatique. C’est dans cet espace que s’exerce la liberté de l’écrivant à choisir un mot plutôt qu’un autre au moment même de l’écrire, en le remplaçant par un synonyme, un générique, un mot plus précis…
Un jour je vous ferai un dessin plus joli que celui-ci… promis!