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Brno & co

Capture d’écran 2013-06-10 à 19.54.58
29 juin 2013
Escalofrio
Lettercamp
Andrés Costa
Dimitri Vazemsky

Lettercamp European Tour.

Lettrism goest East. Ice letters from Escalofrio ( Chile) will leave Dunkerque 2013 in an ice-truck around the 26th of June, to combine ice words in different countries during the trip. First stop in Wroclaw (Poland) for the 28th, Brno ( Cz) on the 29th, and Berlin the 2nd of July. Words leaving behind them just a pool of water…
The sky is crying.

Wroclaw. Location still unknown. Near the Odra? On a certain bridge? After the « Human Library » organized by the Library of Wroclaw.

Brno. Right on the A-spot on the google map above captured. The two ice-words will melt during a miniopera performance of Operadiversa.cz. In the cellars of Brno, Vazemsky will be reading ‘Patamorphe for its issue in Cz, in Vetrne Mlyny editin house, for the Nuit de la Littérature.

Berlin. Location secret. But words known…

This project is playing on two concepts. These, according to the location, are coined in different words. but are they still the same. What is the space in which they are melting?

That will be done again in Dunkerque and, maybe, Antwerpen… and another place known but still kept secret in England.

 

10 juin 2013

Turtle me…

tortue gwenaelle
Le bruit courait. Et voilà la photo, c/o Gwenaelle Lemang du LAAC, confirmant… une tortue s’est nichée dans le creux du X.

C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. Le lac du LAAC depuis la nuit des musées est devenu un atelier pour une idée tentée. Du papier à la réalité, tout n’est pas toujours très lisse, mais les frictions étant justement les seuls recoins d’aventures laissés. Imaginer/réaliser. C’est dans l’entre-deux que tout se passe. L’inframince.

La tortue, sur papier, n’était point prévue. Pourtant, durant l’installation pour la nuit des musées et les réglages minutieux du X pour qu’il affleure à la surface du lac j’avais noté l’effet four de la lettre en zinc: l’eau, à l’intérieur, était beaucoup plus chaude. D’ailleurs, quelques heures plus tard, quand il fut question de démouler les lettres en glaces un peu trop surgelées… j’effectuais quelques aller-retour pour puiser l’eau du X, chaude, et accélérer le réchauffement et le démoulage du VA JOUER.

Que la tortue s’y installe ne m’étonna que peu: elle y aurait amené ses petits pour qu’ils nagent dans cette eau chaude lettrée. Le X comme place to be. X. Creuser ici.

Ce qui m’étonne, surtout, est la grande récurrence des tortues dans ce projet. Je vais les lister et ultérieurement les lier à ce texte… Ici. Et s’il fallait y voir un signe, celui de la lenteur s’imposerait. De mise.

Festina lente étant notre devise.

10 juin 2013

notre fonds

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Lettercamp
Niveau Zéro de l'Écriture

Cet atelier, oeuvre réelle pour moi, non exposée, espace de sensibilité littérale, agit comme déclencheur, comme lieu de travail d’une chose, c’est là où le faire prend une certaine valeur, d’expérience -l’art est expérience/peindre c’est oser-.

J’écris un mot. Sur le pays. Sage. Et le mot revient, éclaté, ici. L’hôpital des lettres. Le conservatoire du littéral. Ce lieu, lettriste par excellence, est la matérialisation de la primauté des lettres sur les mots. Ce qui semble très vite s’oublier ( quel est l’enjeu de cet oubli? ), le mot est premier dans l’esprit, éduqué à plaquer l’idée, rugby, en un mot. Je pense à une fleur, et je dis « fleur », « myosotis » ou « forget-me-not ». L’idée fut plaquée par une contingence, de langue, de discours, de contexte. L’essai est transformé si entre les oreilles du récepteur, le mot est passé.

Des fois le mot ne sort pas, coincé dans la mêlée du dictionnaire. Il faut attendre, penché, la main prête à le saisir. Des fois c’est votre interlocuteur qui le sort en premier. La conversation continue.

Le lettrisme est infra. Infraexpressionniste.

L’impressionnisme donne l’impression. L’expressionniste s’exprime avant tout. L’infraexpressionniste se retranche avant même de donner quoique ce soit, il pointe seulement l’endroit où naissent les idées. Une matrice sans forme prédéfinie.

Notre fonds, ce legs lettré.

9 juin 2013

stereo on

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Ce projet d’écriture sur paysage n’est qu’un pré-texte. Pour travailler ensemble. Expérimenter. Développer d’autres projets et prendre le monde comme atelier d’écriture. S’imprimer du monde. Plutôt qu’imprimer le monde.

Une des pistes secrètes de ce projet est un travail photographique mené depuis plusieurs années par Andrés Costa. Comme la création d’une image, une photographie, inachevée, se développant dans l’esprit du voyeur. L’esprit du regardant comme le dernier lieu de la fixation de l’image, le dernier bac de la chambre noire. L’image n’existe que là, dans le corps sombre et fermé. La tête de chacun.

La photographie n’est pas une simple image mais un doigt pointé vers la création, internée, d’un espace. L’espace du regard.

Andrés Costa expose en ce moment au Centre d’Arts de Lille, le projet montré (à expérimenter) se développe déjà à l’intérieur du Lettercamp, avec une particularité linguistique… je dirais même plus: « neurolinguistique ».

9 juin 2013

intention vs réalisation

vazemsky projet
Lettercamp

Je viens de retrouver ce fichier, image, dans un dossier. Je produis et j’oublie. Faire est suffisant pour moi. Travailler la représentation du faire est déjà moins naturel. Forcé. On apprend.

L’angoisse de la page blanche je ne l’ai pas. J’aime le vide. Le blanc. Y aspire. Ô vide! …et ses métamorphoses. Comme une vision, un projet, un sens. Mon vrai travail est dans cette tenue, du poste d’observation, de la cabane sur piloti, à la lisière du non-encore formé, repérer les sens éclatant, à attraper. Le développement d’une énergie qui se veut le moins volontaire possible. Assis sur la planche, j’attends la vague.

Des fois, pourtant, l’intention se heurte à la lourdeur du système mis en route. On passe énormément de temps à gérer l’opération, à demander les autorisations, prendre contact, deviser, organiser, puis à ramasser des tickets, les trier, les rentrer dans la comptabilité. Une autre représentation du faire: l’écriture comptable.

Autre genre. Autre bilan.

Souvent très éloigné de l’action. L’écriture sur paysage est, en elle-même, laborieuse. Rien qu’en prépration de lettres, peinture, transport. À cela s’ajoute le temps de préparation en amont ( organisation du dossier, rencontres avec les autorisants, gestion du calendrier, en dépit du temps, envoi des informations aux communicants…) et celui en aval ( représentation du fait, du acté, de l’histoire passée…).

Très souvent on oublie les nombreux contretemps: l’idée envisagée, sur un coup de tête, se frotte à la réalité: là les lettres doivent être arrimées dans le béton. Il faut repenser tout le système d’accroche. Faire des tests. Et lancer la nouvelle production.

Au final c’est une phrase écrite.

Le reste est invisible. Seul ce blog agit comme une fumée s’échappant de la cheminée. De l’usine.

 

2 juin 2013

cité

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Niveau Zéro de l'Écriture

Une citation, photographique, d’un texte lu, en route vers Calais, Sangatte plus précisément. Photographié à Coquelles. Comme une injure, une cité ou personne ne vit, mais n’existe que pour dépenser. L’Europe?

C’est ce que cela semble dire.

2 juin 2013

ne cherchez plus

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utopia
Lettercamp
Niveau Zéro de l'Écriture
Dimitri Vazemsky

N’ai jamais prétendu avoir inventé l’eau chaude, non… je rentre dans un système, comme dans une chemise, je m’en habille et me cherche un style… « cuisinella » ce n’est pas moi, mais sans doute tout vient de là… conforama, castorama, robert indiana…

Sur ce coup-là, ce qui m’intéresse c’est le « ne-cherchez-plus-c’est-ici ». Le nom indicateur. Je ne fais pas que dire. D’ailleurs je ne dis rien, l’écriture dans ce cas-là est une chose qui généralement n’a aucun sens, juste un nom ou une marque, que tout le monde connait ou, comme ici, on se doute bien qu’il vende de la cuisine…

Des fois ça explique, ça cause, en plus, ça rajoute de l’info, genre « magasin de meuble », « tous les gourmands s’y retrouvent » ou alors celui-là, devant lequel je passe souvent à Saint-Pol/Mer … « Le pays où la vie est moins chère ». Y’a de l’utopie dans l’air. Mais ce pays là je n’en veux pas. C’est, pour moi, le pays où, justement, la vie m’est moins chère…

Ce pays là ressemble à celui-là. Ici. Je ne les aime pas. Et pourtant je me sers de ce qu’ils ont semé…  La preuve. Ici. Récupération directe ce que le système nous laisse pour s’exprimer. Ou tout simplement par le choix du rouge dans le Niveau Zéro de l’Écriture: je ne fais que détourner une couleur choisie pour son grand impact sur le cerveau. Mais regardez également mes « U » ne sont-ils pas super? Mes « a », j’avoue, sentent un peu des pieds ou le vieux survête. Mon « r » est le même que celui trouvé dans le prénom de Mlle Vaucaire… Mais, à vrai dire, là aussi, je ne suis pas le seul à détourner la pratique commerciale… La preuve: ici.

Mais revenons à Cuisinella. Ne cherchez plus c’est là.

Et c’est exactement ce que l’on cherchait à faire avec UTOPIA.

Face à la statue de Jan Fabre « Searching for utopia ».

Ne cherche plus Jan, c’est là…

Ici.

 

 

Et pourtant.