20 juin 2013
c/o vazemsky
« To achieve our great purpose in life: move »
Jack Kerouac.
Cette impossibilité de saisir les oeuvres, fondantes pour Escalofrio et non déplaçables pour le Niveau Zéro de L’Écriture puisque le mot se perd en lettres, éclatées, aux sens modifiés, figé dans un autre paysage, font que l’oeuvre elle-même n’existe plus en tant que telle.
Et même n’a jamais existé.
Cela nous validons, assumons.
« Lettercamp » se place dans un mouvement perpétuel, le mouvement du projet même, et dans l’impossibilité de figer une seule des oeuvres du projet. L’installation, centrale, du mot, un temps, somewhere… L’oeuvre, combinatoire, et éphémère, n’aspire en aucun cas à un statut définitif, ni ne le revendique dans sa facture même. Il n’y aura que des traces. Des fragments. Comme ces mots lus, ici, traces d’un sursaut,d’expression, d’une envie de dire, dire ce qui frappe, en faisant. L’oeuvre manquante.
L’écriture sur paysage n’est en aucun cas une finalité en tant que telle mais un processus qui nous permet de questionner une pratique nouvelle, et surtout, surtout, de titiller une matière qui est faite de temps et d’espace.
Si sculpture nous faisons ( et s’il fallait utiliser des comparaisons issues du milieu), elle intervient dans ce médium: le temps & l’espace. Insaisissables.
La seule manière de les révéler, ( l’insaisissable n’étant ipso facto pas sculptable), est de modeler l’être-là. D’effectuer un déplacement. Une différence dans la perception. Ici, par l’injection d’un élément le modifiant. Je ne dis rien de bien nouveau, j’ai même l’impression de décrire un ESP. Un Espace de Sensibilité Picturale. Klein aurait dit « Zone de sensibilité picturale immatérielle ».